Yukon

EN BREF
  • %
    points de service urbains |
    %
    points de service ruraux*
    %
    points de service urbains |
    %
    points de service ruraux
  • 79
    % population urbaine | 
    21
    % population rurale*
  • 1 point de service pour 9835 femmes en âge de procréer
    *
  • 0
     centres de crise de grossesse*
APERÇU DE L’ACCÈS
  • 1
     point de service listé*
     points de service listés*
    (avortement par médicaments et par instruments)
     point(s) de service pour l’avortement par médicaments
     point(s) de service pour l’avortement par instruments
    Limite gestationnelle fonctionnelle de 
    15 semaines + 3 jours
    Functional gestational limit of 
    15 semaines + 3 jours
    *
    Il n'existe pas un système central pour aider le public à contacter des services d’avortement
    L’information sur l’avortement est affichée sur 
    le Site web de la province/territoire
    L’information sur l’avortement n'est pas affichée sur le site Web de la province/territoire

Avortement par médicaments

Couverture du coût de Mifegymiso

Mifegymiso est entièrement couvert pour les résident·e·s du Yukon titulaires d’une carte de santé valide.

Code de facturation

Des codes de facturation et tarifs sont utilisés par les médecins pour facturer aux régimes provinciaux/territoriaux d’assurance maladie les divers services qu’ils/elles fournissent. L’absence d’un code de facturation pour l’avortement par médicaments peut dissuader des médecins de l’offrir.

La Grille tarifaire des médecins du Yukon comprend un code de facturation pour l'avortement par médicaments.

Télémédecine

L'avortement par télémédecine n'est pas disponible au Yukon. 

Selon la Politique de Déplacement pour Mifegymiso, l'avortement par médicaments n'est offert qu'à Whitehorse, Haines Junction, Dawson City et Watson Lake Yukon Health. La politique précise que « pour accéder au médicament, les patientes et patients doivent consulter leur médecin de famille, la clinique de santé sexuelle du Yukon ou une clinique sans rendez-vous » et que « les résidentes et résidents du Yukon vivant dans une localité sans médecin en service et qui veulent prendre le Mifegymiso… doivent se déplacer pour consulter une ou un médecin qui les aidera à interrompre leur grossesse en toute sécurité avec ce médicament ».

Le Yukon dispose de codes de facturation pour la télémédecine dans le Guide sur les garanties, et le Medical Council du Yukon dispose de normes de pratique pour la télémédecine, ce qui pourrait aider à faciliter la prestation de services d'avortement par télémédecine.

Il a été démontré que l’avortement par télémédecine est aussi sûr et efficace que l’avortement par médicaments fourni en clinique. Étant donné que l’avortement par télémédecine permet aux patient⋅e⋅s d’accéder aux soins à leur domicile et ne nécessite souvent qu’un seul déplacement à la pharmacie ou à la clinique, il est essentiel d’élargir sa disponibilité pour améliorer l’accès à l’avortement des personnes vivant en communauté rurale, ou qui ne peuvent pas s’absenter de leur travail pour aller à un rendez-vous, ou sont exposées à la stigmatisation ou à la discrimination.

Lois, politiques et règlements sur l’avortement

Financement de la clinique Opal

La clinique Opal, la seule clinique d'avortement au Yukon, ne reçoit pas de financement dédié du gouvernement du Yukon pour ses frais généraux. Au lieu de cela, une partie de la couverture des frais généraux provient de la Clinique yukonnaise de santé sexuelle, qui a un contrat avec une clinique de médecine familiale et opère à partir de celle-ci. Le manque de financement stable et dédié pour la clinique Opal est un problème que les médecins ont soulevé et que les défenseur·euses des droits au Yukon travaillent à régler.

Accès à l’avortement pour les personnes mineures

En vertu de la Loi sur le consentement aux soins, toute personne, y compris mineure, qui en est capable peut donner ou refuser son consentement aux soins. La capacité d’une personne de donner ou de refuser son consentement aux soins est déterminée par le prestataire de soins de santé, en fonction notamment de la capacité de la personne à comprendre les informations qui sont pertinentes pour prendre une décision concernant son traitement, comprendre que les informations s'appliquent à sa situation particulière, comprendre que le/la patient·e a le droit de prendre une décision, et apprécier les conséquences raisonnablement prévisibles d'une décision ou de l'absence de décision.

Loi sur les zones de protection

Le fait de légiférer des zones de protection vise à empêcher que des militant⋅e⋅s anti-avortement harcèlent des personnes à proximité d’un établissement qui fournit des soins d’avortement. Même si la criminalisation d’individus ne permettra pas de freiner efficacement le mouvement anti-avortement dans son ensemble, ces lois peuvent arriver à dissuader des manifestant⋅e⋅s anti-choix de harceler les prestataires et les patient⋅e⋅s qui entrent et sortent des cliniques d’avortement.

Il n'y a pas de loi sur les zones de protection au Yukon. Cependant, le projet de loi fédéral C-3, qui rend illégal d’intimider des professionnel·le·s de la santé et des patient·e·s ou de les empêcher de prodiguer/obtenir des soins à des endroits où des services de santé – y compris des avortements – sont dispensés, s’applique.

Refus de soins fondé sur des croyances

Même si l’avortement est un service médical essentiel, un·e médecin ou un·e infirmier·ère praticien·ne peut refuser de fournir des soins liés à l’avortement en raison de ses croyances, en vertu de la législation en vigueur et des politiques définies par les organismes de réglementation. Cette pratique est souvent appelée « objection de conscience » (quoique l’expression « refus de soins fondé sur des croyances » pourrait être plus exacte pour décrire cette situation).

Médecins

Les médecins du Yukon doivent se conformer aux normes de pratique de l'Association médicale canadienne et doivent également suivre les normes de pratique établies par le Medical Council du Yukon. Le Conseil dispose d’une norme de pratique intitulée Moral or Religious Beliefs Affecting Medical Care, qui exige que les médecins s’assurent que les patient·e·s se voient offrir « un accès opportun à un autre médecin ou à une autre ressource qui fournira des informations exactes sur toutes les options médicales disponibles » en cas de refus de soins en raison des croyances. Cependant, l’information n’est pas la même chose que des soins médicaux, ce qui signifie qu’un·e médecin peut choisir de ne pas diriger un·e patient·e vers un·e prestataire qui peut lui fournir les soins dont iel a besoin.

Les normes de pratique stipulent également que :

  • Le/la médecin doit communiquer clairement et rapidement au sujet des traitements ou procédures qu’il/elle choisit de ne pas offrir en raison de ses convictions morales ou religieuses. 
  • Un·e médecin ne doit pas cacher des informations sur l'existence d'une procédure ou d'un traitement parce que le fait de fournir cette procédure ou de donner des conseils à ce sujet est contraire à ses convictions morales ou religieuses. 
  • Un·e médecin ne doit pas promouvoir ses propres convictions morales ou religieuses lorsqu'il/elle interagit avec des patient·e·s.

Infirmiers et infirmières praticien·ne·s

L’Association des infirmières et infirmiers autorisés du Yukon adopte le Code de déontologie des infirmières et infirmiers autorisés de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada, qui stipule qu’en cas d’objection de conscience, les infirmier·ère·s sont tenu·e·s d’aviser à l’avance leurs employeurs ou le/la patient·e recevant des soins afin que de nouvelles dispositions puissent être prises.

Politique sur les soins médicaux reçus hors du pays

Dans certains cas, les patient·e·s peuvent devoir se déplacer hors du pays pour obtenir des soins d'avortement qui ne sont pas actuellement offerts au Canada.

Selon la Loi sur les déplacements liés à des soins médicaux, le/la médecin hygiéniste en chef du Yukon peut approuver des déplacements médicaux dans un centre autre que Calgary, Edmonton ou Vancouver, lorsqu’il/elle « croit que l’état du patient et la disponibilité des services le justifient pour des raisons d’ordre médical ». Toutefois, le Règlement modifiant la Loi sur les déplacements liés à des soins médicaux (2020) stipule que « le médecin hygiéniste en chef ne peut approuver un déplacement médical à un endroit situé hors du Canada ».

Le Régime d'assurance-santé du Yukon (HYCIP) comprend un Programme de Déplacements pour soins médicaux destiné aux patient·e·s qui doivent se déplacer hors du Yukon pour obtenir un traitement médicalement nécessaire qui n'est pas offert dans leur localité. 

Les demandes de déplacement pour soins médicaux doivent être certifiées par un·e médecin ou un·e infirmier·ère en santé communautaire du Yukon et approuvées par le Programme de déplacements pour soins médicaux pour que le/la patient·e soit admissible à la couverture.

Aide au voyage

Le Programme de déplacements pour soins médicaux comprend des subventions pour certains frais de déplacement des patient·e·s. En vertu de la Politique de déplacement pour Mifegymiso, des subventions de transport sont offertes en vertu de la Loi sur le régime d'assurance-santé du Yukon aux patient·e·s assuré·e·s qui doivent se déplacer hors de leur localité mais au Yukon pour obtenir un avortement par médicaments. Au Yukon, des services médicaux pour l'avortement par médicaments sont disponibles à Whitehorse, Haines Junction, Dawson City et Watson Lake. 

En vertu de la politique de déplacement pour Mifegymiso, le transport est indemnisé conformément à la Politique des déplacements dans le territoire, qui fixe le taux de remboursement du kilométrage pour chaque région. Ces taux sont limités et peuvent ne pas couvrir le coût total du transport. Si un déplacement en autobus est possible et raisonnable, le/la patient·e recevra un remboursement égal au coût du trajet aller-retour en autobus.

Un·e patient·e doit remplir la demande d'indemnité pour les frais de déplacement pour des soins médicaux à l'extérieur du Yukon afin de recevoir des indemnités au titre de la politique des déplacements dans le territoire. Aucune autre demande ou approbation préalable n'est requise, mais toute personne accompagnant le/la patient·e dans son déplacement doit être pré-approuvée par l'Unité des déplacement médicaux afin que la personne accompagnatrice reçoive une prise en charge conformément à la Politique sur les accompagnateurs de déplacements pour soins médicaux.

Dans le cas d'un avortement par instruments au Yukon ou de soins d'avortement en dehors du Yukon, un·e praticien·ne autorisé·e doit soumettre un formulaire de demande de déplacement pour soins médicaux au nom du/de la patient·e (et demander une personne accompagnatrice, le cas échéant) pour examen par le/la médecin hygiéniste pour qu'un·e patient·e soit admissible à des indemnités pour frais de déplacement. Le/la patient·e doit ensuite soumettre un formulaire de demande d’indemnité de déplacement pour soins médicaux rempli dans un délai d'une année civile afin de recevoir un remboursement. 

Si sa demande est approuvée, le/la patient·e sera admissible à une indemnité des frais de déplacement suivants :

  • Le remboursement du kilométrage au taux de 30 cents par kilomètre
  • Le remboursement du bus, limité au coût du billet aller-retour
  • La prise en charge des billets d’avion si les déplacements en voiture et en autobus ne sont pas disponibles, les indemnités étant limitées au coût du billet d’avion aller-retour régulier
  • Une indemnité de voyage de 78$ pour les déplacements d’une journée
  • Une indemnité de déplacement de 155$ à compter du premier jour (jusqu'à 16 jours) pour toute nuitée ou séjour en soins ambulatoires, et une indemnité de déplacement de 78$ par jour pour tout·e accompagnateur·rice approuvé·e
  • Une indemnité de déplacement de 155$ par jour pour tout·e accompagnateur·rice approuvé·e si le/la patient·e est hospitalisé·e dans un établissement

Jurisprudence sur l’avortement en

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Références

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